NieR Automata fait partie de ces rares jeux à pouvoir marquer les joueurs comme aucun autre titre. Mais dans le cas de cette jeune femme de 21 ans, Jen, on est à un autre niveau...

Elle crie son amour pour NieR Automata sur Tinder

L'histoire d'Ennja, comme elle se fait appeler sur Twitter, est devenue virale et on comprend pourquoi. Cette fan, qui voue un véritable culte à NieR Automata au point d'avoir érigé un petit autel (visible plus bas) avec ses goodies, s'est servie du jeu sur Tinder. Non pas pour trouver un compagnon d'un soir, mais pour faire la promotion du titre et inciter le plus de monde possible à y jouer. Et une fois la publicité, elle ghostait - en d'autres termes elle ignorait - ses Matchs.

Le pire ? C'est que ces personnes ont payé l'œuvre de Yoko Taro... dans l'espoir d'impressionner Jen et d'aller plus loin. Si elle n'a pas fourni la preuve à Kotaku, qui se fait le relais de cette histoire, qu'elle a réussi à convaincre des dizaines d'hommes, elle a bien envoyé des conversations où les flirts discutent des fins et autres points essentiels du scénario. « C'était vraiment fou le nombre d'hommes qui l'achetaient » dit-elle, alors même qu'elle ne promettait rien de plus qu'un échange autour de NieR Automata. Et ce n'était pas les demandes qui manquaient visiblement, avec des flirts qui l'auraient bien vu avec le costume de 2B.

J'avais l'habitude d'errer sur Tinder et de faire en sorte que des gars achètent Nier Automata, pour ensuite les ghoster. Quand j'ai arrêté, je pense que j'avais convaincu 22 personnes. Je n'ai jamais dit que je coucherais avec eux, j'en ai juste beaucoup parlé et recommandé le jeu. Et puis des ventes élevées signifient plus de jeux de la part de Yoko Taro.

L'autel NieR Automata de Jen

Quelques regrets...

Sur sa biographie Tinder, Jen est transparente : NieR Automata est son jeu préféré et elle voulait quelqu'un avec qui partager cette passion débordante. Une ferveur qui a une raison moins marrante que cette histoire. En effet, elle a découvert le titre à une période de sa vie où elle était « fortement déprimée, au point d'avoir des envies suicidaires, à cause d'une famille abusive qui était harcelante envers elle ». Du coup, lorsqu'elles voyaient que certains n'étaient pas aussi à fond qu'elles, elles les ignoraient, ne pouvant avoir ce qu'elle était venue chercher. Une conversation sur NieR Automata et non une relation charnelle.

Une situation qu'elle regrette dans le fond :

Je pense que la grossièreté m'a rendue un peu plus apathique avec le temps. Bien sûr, je sais que que c'était vraiment foireux de ma part également, mais j'estime que les jeux de Yoko Taro méritent plus de reconnaissance. J'ai arrêté car j'ai réalisé à quel point j'étais devenue nonchalante face à quelque chose d'aussi tordu. Même si certains d'entre eux étaient réellement dégoûtants, d'autres n'aimaient peut-être tout simplement pas le jeu ou n'étaient pas très portés sur l'analyse et les théories, et je les ai probablement blessés dans leurs sentiments.

Elle parle désormais de NieR Automata sur Discord

Et aujourd'hui ? Une happy end à tous les niveaux. D'abord, il y a eu cette réaction du créateur de Yoko Taro à cette histoire publiée par Kotaku. L'intéressé s'est contenté d'un « Glory to mankind », « Gloire à l'humanité », qui parle aux fans du soft. Mais ça a suffi à la combler de joie. « Je pleure au travail. Etre remarquée par la légende elle-même m'a rendue folle de joie. Merci beaucoup <3 ».

Elle a aussi rejoint un serveur Discord où elle peut librement s'épancher sur NieR Automata, sans que les personnes en question ne veuillent coucher avec elle. Tout est bien qui finit bien, sauf pour ceux qui ont dépensé quelques euros, mais bon, c'était pour la bonne cause !